Cendrine Varet vit en Puisaye dans l’Yonne depuis une dizaine d’années. Elle est née en 1972, à Montreuil-sous-Bois, passe une belle enfance sportive à Annecy, entre lac et montagnes, termine ses années de collège à Paris avant d’entrer au Lycée Racine puis d’entamer des études littéraires à l’Université de Cergy-Pontoise. Elle obtient son Doctorat en Lettres Modernes en 2005 (La poésie sonore en France : Histoire et dictionnaire), effectue, dans la foulée, un stage postdoctoral à la Bibliothèque nationale de France site François-Mitterrand. Elle partage alors son temps entre Paris et l’Yonne, mais délaisse progressivement Paris au profit de la campagne dans laquelle elle goûte et apprécie de plus en plus ce retour à la nature et au silence. Elle s’y installe définitivement en 2008, lorsque le futur maire du village lui propose d’effectuer un mandat de conseillère municipale au sein de sa prochaine équipe.

La vie à l'école lui apprend le chant des mots, très vite elle s’amuse à dribbler avec les sens et les sons, entourée de Jacques Prévert, Robert Desnos, Philippe Soupault, Jean-Hugues Malineau et Faustine, l’institutrice pour qui elle écrit ses premiers poèmes et à qui elle ne cessera d’écrire jusqu’à ce que la mort les sépare de nombreuses années bien trop tôt plus tard. En 1983, la classe de CM2 de Faustine située dans la petite école de Sous Aléry/Cran remporte le concours du « Mois de la Poésie » (la classe gagne un tour du lac d’Annecy en bateau). Pour Cendrine, c’est la consécration et le début de sa carrière !

L’école de la vie l’entraîne ensuite dans un tourbillon littéraire qui non seulement n’assouvira pas sa soif de faim, mais bien au contraire enflera sa boulimie de livres, d’écriture et de lecture(s).

Pour combler ses heures perdues d’étudiante, elle décroche un job à temps partiellement paradisiaque dans des lieux de perdition. En effet, dix années durant elle arpentera les rayonnages de la librairie Gibert Jeune place Saint-Michel à Paris, puis ceux du Virgin Megastore des Champs-Elysées. Elle y apprend passionnément le métier tous rayons confondus, tous postes confondus d’ensacheuse, de caissière, de standardiste et de libraire. S’impose ensuite un petit détour par la BnF au sein de laquelle on lui confie un poste de chargée de recherches au département de l’audiovisuel. Suite à ces nombreux délicieux délits, l’état la condamne à une lourde peine de travaux forcés dans l’enseignement. Après une évasion réussie, elle parvient à rejoindre les étagères de la bibliothèque intercommunale de son village dans laquelle elle a rayonné jusqu’en 2017.