Être édité ne relève plus d'un rêve un peu fou que seule une poignée d'écrivains pourra réaliser. Aujourd'hui en effet, tenir dans les mains le fruit de son travail n'est plus une chimère, devant le nombre d'offres de publication qui s'offrent aux jeunes écrivains.
Mais quelles sont ces solutions exactement et se valent-elles toutes ? C'est ce que nous vous expliquons ici. Voici donc les principales formes que revêt l'édition aujourd'hui, et les avantages et inconvénients de chacune d'elle. À vous, auteur, de faire ensuite votre choix en connaissance de cause...
La voie royale : l'édition traditionnelle
C'est en général la première voie tentée par l'auteur, car la plus valorisante ; qui ne rêve pas d'être édité par Gallimard, Grasset, Fayard, Le Seuil, Robert Laffont & co ? C'est toutefois la voie la plus difficile et compte tenu du nombre de manuscrits reçus tous les jours par ces grandes maisons d'édition que tout le monde connaît, il y a très peu d'élus.
L'édition traditionnelle est à compte d'éditeur, c'est-à-dire que ce sont les maisons d'édition qui prennent en charge le risque éditorial en prenant en charge toutes les dépenses de publication, fabrication et promotion du livre, en contrepartie de quoi elles se rémunèrent sur les ventes du livre, l'auteur recevant en général 8 à 10% des recettes HT de la vente en droits d'auteur.
La sélection est, vous l'avez compris, très rude, avant de passer avec brio l'étape du comité de lecture.
L'édition à compte d'auteur
Certains éditeurs (mais doit-on les appeler comme cela ?) publient "à compte d'auteur", c'est-à-dire que ce sont les auteurs qui assument entièrement les frais liés à la publication du livre.
En contrepartie, ils conservent l'intégralité de leurs droits d'auteur.
C'est une solution à éviter, à moins que vous ne soyez pas frileux à l'idée de dépenser quelques milliers d'euros pour probablement vendre moins de 50 exemplaires.
L'édition à compte d'éditeur : les éditeurs indépendants
En alternative aux maisons d'édition traditionnelles, vous trouverez de nombreux "petits" éditeurs indépendants (dont nous sommes) et qui publient également à compte d'éditeur.
Ceux-ci ne disposent évidemment pas des mêmes moyens de distribution/diffusion que les grandes maisons d'édition traditionnelles, mais beaucoup sont des éditeurs sérieux et peuvent représenter une alternative intéressante à l'édition traditionnelle, dès lors que vous avez "fait le tour" des maisons classiques.
L'auto-édition
On parle d'auto-édition lorsque l'auteur remplit lui-même toutes les missions dévolues à une maison d'édition : se faire conseiller sur son texte, le corriger, choisir son format de publication (papier, e-book, etc.), travailler un graphiste pour la couverture, et bien sûr assurer la promotion de son livre.
L'auteur conserve ainsi l'intégralité de ses droits d'auteur. Mais cela nécessite aussi pour lui de détenir les compétences requises (et le temps !) pour réaliser toutes ces missions, ou alors de se faire aider.
L'auto-publication
L'auto-publication, à la différence de l'auto-édition, concerne le simple process de mettre en vente un texte sur une plateforme d'achat.
Rien ne garantit que le texte en question ait été relu, corrigé, et c'est la raison pour laquelle il n'est malheureusement pas rare de retrouver sur des plateformes de vente des textes "mis en pâture" aux lecteurs. Quelle mauvaise surprise alors pour le lecteur...
Les prestataires de services
Certaines entreprises, qu'elles le revendiquent ou non, sont des prestataires de services, c'est-à-dire qu'elles apportent l'aide nécessaire à l'auteur pour publier son texte, en échange d'une contrepartie financière.
Il s'agit d'un nouveau mode d'édition proche de celui du "compte d'auteur" puisque l'auteur conserve l'intégralité de ses droits d'auteur mais doit assumer les frais liés à la publication et à la promotion de son livre.
L'impression à la demande
Les entreprises qui proposent l'édition à la demande ne sélectionne pas les textes par le biais d'un comité de lecture, tous les textes sont acceptés.
L'auteur fait imprimer son livre au fur et à mesure de ses ventes et peut acheter les exemplaires de son livre à un tarif privilégié. Il doit lui-même assurer la promotion de son ouvrage, ce qui n'est pas une mince affaire.